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Dossier SaaS (2ème partie) : le SaaS et les métiers

A l’échelle mondiale, le marché SaaS a généré un chiffre d’affaires de 20 milliards de dollars au deuxième trimestre 2018 et affiche une croissance de 32 % (selon une étude de Synergy Research Group). Bien que cette technologie reste encore derrière les applications installées sur site, les entreprises l’adoptent de plus en plus et la forte concurrence constatée chez les fournisseurs s’avère être très profitable au marché. D’ailleurs, en France, le succès du SaaS se confirme.

Le marché national devrait peser plus de 3,5 milliards d’euros en 2021, contre 1,9 milliard d’euros en 2017 (soit une croissance annuelle estimée de 16 %), selon le cabinet IDC. Pour les entreprises, cette ébullition est synonyme d’offres toujours plus nombreuses et diversifiées.

 

Le marché SaaS boosté par le cloud public

 

Comme évoqué dans la première partie de ce dossier, le SaaS s’est développé dans les entreprises pour répondre à la transition numérique des utilisateurs et aux nouveaux besoins en termes d’expérience (mobilité, travail à distance, Bring Your Own Device, etc). Aujourd’hui, le SaaS se voit également boosté par les stratégies de Cloud First.

D’une manière générale, l’adoption des services de cloud public, en croissance de plus de 25 % (22,9 % pour le SaaS) s’explique notamment par le fait que les professionnels ont saisi tout le potentiel du nuage pour lancer – à plus ou moins long terme – des projets liés aux nouvelles technologies (intelligence artificielle, blockchain, informatique quantique, etc). Dans ce cadre, le SaaS reste encore derrière le PaaS et le IaaS (avec seulement 15% des achats de logiciels), mais selon les analystes, sa marge de progression reste importante.

Par exemple, un certain nombre d’entreprises envisage dorénavant la migration de domaines stratégiques tels la supply chain. Clairement, le SaaS ne concerne plus seulement les applications de partage de fichiers, les réseaux sociaux d’entreprise, ou les messageries électroniques. En France, les applications marketing sont leaders sur le marché SaaS, avec un chiffre d’affaires de 250 millions d’euros en 2017. De leur côté, les applications financières (184 millions d’euros) et les outils de gestion du capital humain (130 millions d’euros), arrivent en deuxième position.

 

Les solutions SaaS disponibles pour les entreprises

 

Les solutions professionnelles SaaS regroupent souvent plusieurs outils dédiés et capables de communiquer les uns avec les autres. Les applications gratuites les plus connues sont les webmails, les messageries telles que Gmail ou Slack, et les services de visioconférence et de partage (Skype, Hangout….). Celles-ci permettent aux utilisateurs d’accéder aux outils en fonction de leurs besoins, sur le modèle adopté par le grand public.

En matière de cloud payant, les solutions SaaS professionnelles concernent principalement les outils CRM (gestion de la relation client), le SIRH (paie, gestion des compétences), les progiciels de gestion intégrée type ERP, la gestion commerciale, ainsi que les suites bureautiques telles que Microsoft Office 365. A ce titre, on note, depuis quelques années, une concurrence de plus en plus acharnée, au bénéfice d’une offre toujours plus riche et étendue.

Si l’on prend simplement l’exemple du CRM, celui-ci affiche une croissance prévisionnelle de 13,6% jusqu’en 2021. Les éditeurs redoublent donc d’effort pour s’octroyer un maximum de parts de marché. SAP a ainsi unifié son offre C/4HANA via plusieurs acquisitions, notamment Hybris pour le suivi logistique et Callidus Cloud pour la fonctionnalité CPQ (Configure Price Quote).

Lui aussi largement répandu dans les entreprises, Microsoft Dynamics 365 fusionne ERP et CRM. De son coté, Adobe permet désormais à ses clients CRM de gérer les ventes, mais aussi le marketing et l’assistance à la clientèle, via la solution unifiée Adobe Marketing Cloud.

 

De nouveaux acteurs et de nouvelles applications SaaS

Aujourd’hui, Salesforce, Microsoft et Cegid forme le trio leader sur le marché français des éditeurs de logiciels SaaS, mais de nouveaux acteurs nationaux émergent avec des solutions innovantes. La start-up You Don’t Need a CRM édite ainsi noCRM.io. Destiné aux PME, ce logiciel SaaS joue la carte de la simplicité. En outre, l’outil ne nécessite aucune configuration.

De son côté, Mention s’attaque à la veille media, une activité peu évidente à appréhender pour les entreprises novices. Cette solution propose une interface et une ergonomie très intuitives pour connaître – en temps réel – tout ce qui se dit en ligne (réseaux sociaux, blogs, sites d’actualités, forums, etc) au sujet d’une entreprise ou d’une marque. Elle offre également la possibilité de trouver rapidement des influenceurs.

Autre terrain privilégié par les éditeurs français : les solutions RH. Le logiciel de recrutement Zenploy permet ainsi de diffuser les offres d’emploi et de gérer les candidatures via une plateforme unique. Autre exemple avec Softy, une application RH tout-en-un (tri des CV, multidiffusion, sourcing, etc). Enfin, dans un tout autre domaine, Sculpteo commercialise un logiciel SaaS de gestion d’imprimantes 3D.

Baptisé Fabpilot, celui-ci permet de piloter et d’optimiser les flottes, de la prise de commande à l’expédition des pièces. Désormais, tous les secteurs sont concernés par le SaaS (relation client, RH, compatibilité, juridique, ERP, sécurité, logistique, stockage, etc), sans compter les innovations à venir.

Pour les entreprises, à commencer par les PME, tout l’enjeux est maintenant de savoir si elles doivent migrer l’ensemble de leur structure ou seulement une activité spécifique, comme par exemple la relation commerciale.

Le SaaS représente plus de 80 % du cloud computing et le nombre de solutions professionnelles grossit à vue d’œil, mais il faut garder à l’esprit que le recours à un prestataire place l’entreprise dans une situation de dépendance, surtout s’il s’agit d’un secteur stratégique. Celle-ci concerne notamment les mises à jour et les problématiques de sécurité. C’est la raison pour laquelle les dirigeants et les DSI doivent sonder parfaitement leurs besoins en amont, mais aussi choisir un prestataire reconnu et plébiscité par ses clients.

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