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Filière Datacenter : la formation au service de la professionnalisation

L’exploitation au quotidien d’un Datacenter est un sport de combat. Il faut non seulement avoir eu d’excellents spécialistes lors de la conception de ces infrastructures critiques – car un défaut de conception se paie toujours fort cher tout au long des années d’exploitation – mais il faut surtout un assemblage complexe de compétences.

Qu’on en juge par tout ce qui est nécessaire à minima pour une exploitation saine : les équipements électriques au meilleur niveau et redondés de la haute à la basse tension, la connectivité, la climatisation, la sécurité physique et logicielle, la gestion des accès, la sécurité incendie, et l’ensemble des matériels pour une supervision active, et du pilotage. Ajoutons une coque autour de cela, un datacenter est aussi un bâtiment.

L’exploitation est donc marquée par la gestion de la complexité. Pour autant, et il faut y voir la marque d’un métier encore relativement neuf, la formalisation théorique des savoirs acquis par l’expérience était inexistante. L’identification des bonnes pratiques et leur transmission n’était qu’un sous-produit des années d’apprentissage par le terrain.

Pire, les premières offres de formation professionnelle étaient celles d’acteurs anglo-saxons, délivrées en langue anglaise à des personnels français souvent peu portés au bilinguisme, et qui gardait de leur contenu des références à des normes ou à niveaux de puissance électrique qui ne sont pas ceux de la France.

Les enjeux sont pourtant considérables, puisque 25% du PIB national repose sur le numérique, dont le socle physique sont justement les Datacenters.

Avec l’émergence récente d’une offre complète de formation professionnelle adaptée aux normes et pratiques françaises, et délivrée en français, cette carence est désormais palliée.

Quatre parcours de formation permettent de viser l’acquisition ou le renforcement de compétences pour des profils de spécialiste dans le soutien de proximité, de spécialistes ou d’experts des infrastructures techniques, ou d’expert en exploitation. Le cursus de formation correspondant à ce dernier profil valide quelques 28 jours de formations.

Les enjeux sont considérables, puisqu’il s’agit d’aider et d’accélérer le processus de professionnalisation constatable au sein de l’ensemble de la filière. Le numérique est devenu pour les particuliers comme le quatrième fluide, aussi indispensable à la vie quotidienne que l’électricité. Pour beaucoup d’entreprises le numérique est devenu le système nerveux central de l’organisation. Pour tous, et sans que le grand public se demandent comment on peut y parvenir, la disponibilité est considérée comme un requis de base : la vie digitale des uns et des autres ne doit suffire d’aucune interruption.

C’est cet engagement de disponibilité qui fait l’ADN du « métier Datacenter », et il est donc au cœur de la proposition de valeur de l’offre de formation professionnelle. Il ne s’agit plus simplement de permettre à un électricien de se mettre à niveau en climatisation, ou de rafraichir ses connaissances en matière de connectivité : il faut surtout permettre à toute personne intervenant dans la chaine de valeur d’avoir une « culture Datacenter ». C’est cela qui donne à chacun la pleine compréhension de ses responsabilités, qui évite les erreurs humaines, et permet de tenir la disponibilité attendue !

Par Philippe Luce, Président d’Institut Datacenter

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