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Peut-on encore se passer de l’intelligence artificielle dans l’IT ?

On parle d’intelligence artificielle (ou IA) dès lors qu’une solution est capable de s’adapter à un environnement pour apprendre, mais aussi comprendre et penser de manière logique. Pour y parvenir, une telle solution a besoin de traiter des données en grande quantité et elle doit être en mesure de prendre des décisions elle-même.

Bien entendu, tout ceci n’est plus de la science-fiction, mais hormis quelques exemples comme les assistants personnels ou les véhicules autonomes, le développement de l’IA peut paraître encore limité. Pourtant, cette technologie s’invite déjà dans plusieurs secteurs d’activité. Que cela passe par des processus automatisés, l’aide à la prise décision ou la relation client, les projets se multiplient. Bientôt, l’IA sera incontournable.

Bien que les utilisateurs expriment encore une certaine réticence vis-à-vis de l’IA, les entreprises, elles, semblent avoir saisi l’opportunité et même la nécessité d’intégrer cette nouvelle technologie dans leur stratégie IT. Pour certains grands groupes tels que Thalès, l’IA est d’ores-et-déjà mise en pratique. Et cela concerne tous les corps de métier.

L’IA présente en effet un certain nombre d’avantages en termes d’optimisation : elle permet par exemple de détecter des anomalies dans la chaîne de production, ou encore de reconnaître des objets et des personnes. Reste pour les entreprises, notamment les DSI, à appréhender les domaines essentiels à l’IA, comme le machine learning, le deep learning et l’analyse des données.

A cela, il faut ajouter ce que l’on appelle l’IA symbolique, c’est-à-dire les programmations contraintes ou encore les algorithmes dits génétiques, car l’enjeu est de taille. La maitrise de ces différentes technologies doit en effet permettre aux professionnels, à terme, de résoudre un certain nombre de problèmes complexes et les aider à la prise automatique de décision.

Si l’on prend simplement l’exemple de la santé, les perspectives sont effectivement larges : médecine prédictive, robots compagnons, chirurgie assistée par ordinateur, etc. Il en va de même pour la gestion de la consommation énergétique (via le développement des smart grids qui permettent d’anticiper la production et la distribution d’énergie verte aux heures de pointe), ou encore l’exploitation des ressources naturelles.

Les secteurs déjà adeptes de l’IA

Les télécoms et les services sont également particulièrement attentifs au développement de l’IA. Il faut dire que celle-ci peut représenter pour eux un fantastique avantage commercial, surtout si elle en contact direct avec le client final (via les chatbots ou les assistants personnels type Amazon Alexa).

Elle peut également être intégrée au sein d’applications, comme celle de OUI SNCF qui est capable de prédire votre prochaine destination, mais pour le moment, l’IA est surtout exploitée pour optimiser la performance de campagnes promotionnelles – ou de fidélisation – via des procédures de scoring prédictif. Parmi les entreprises qui ont décidé de franchir le pas, on peut citer Bouygues Télécom.

L’opérateur a en effet signé un contrat avec la start-up Notify pour améliorer l’efficacité de ses call centers grâce la technologie « Best-Time to » (qui permet d’identifier les meilleurs moments pour contacter les clients). Concluants, les tests ont montré une augmentation de 39% du taux de joignabilité des appels sortants. De son coté, Softbank fait figure de référence en matière d’IA.

Le groupe télécom, après avoir racheté le français Aldebaran, a fait sensation en annonçant l’an dernier l’acquisition de Schaft et surtout de Boston Dynamics, une start-up américaine connue pour ses robots humanoïdes. Un autre signe qui ne trompe pas sur l’avenir : bien qu’il innove finalement peu pour le moment, SoftBank envisage de devenir un acteur majeur de l’IA.

Le groupe japonais a même signé un partenariat avec l’Arabie saoudite afin de créer le plus gros fond d’investissement technologique au monde.

Intelligence artificielle rime avec sécurité informatique

Beaucoup plus méfiantes, les banques privées peuvent elles-aussi peuvent bénéficier des avantages de l’IA, notamment pour leur gestion d’actifs. Selon les spécialistes, cette technologie pourrait avoir un impact sur l’ensemble des chaînes de valeur : optimisation commerciale et marketing, relation client en temps réel, modélisation prédictive des marchés et pourquoi pas des robots pour traiter les données et aider à réaliser des analyses financières… Mais l’IA pourrait également apporter aux banques de sérieux gages en termes de sécurité informatique.

A ce titre, on note une frilosité par rapport à la blockchain, elle-même à l’origine du bitcoin. Pourtant, dans ce domaine aussi, des initiatives intéressantes voient le jour. L’entreprise Neurochain entend ainsi dépasser le concept avec des algorithmes plus intelligents (pour mesurer précisément la qualité des échanges et des interactions, la perception des utilisateurs, etc).

De cette façon, son application décentralisée permet aux professionnels de travailler en toute confiance. Et l’IA joue évidemment un rôle majeur en détectant plus rapidement des fraudes ou des anomalies dans la blockchain.

A ce titre et bien au-delà des banques, les entreprises ont compris l’intérêt de l’IA pour lutter contre les attaques informatiques (en sachant que celles-ci font elles-mêmes de plus en plus appel à l’IA). Selon une étude Alfresco, 21% des décideurs IT estiment que l’IA est aujourd’hui suffisamment mature pour les aider à protéger leur entreprise.

Autre information intéressante : 99% des DSI se disent prêts à ce que l’IA prenne seule des mesures de sécurité et près d’un sur dix (8%) le fait déjà via le machine learning. Dans certaines structures, ce dernier remplace des tâches fastidieuses et accompagne la prise de décision. Avantage : les équipes IT peuvent se tourner vers des tâches à plus forte valeur ajoutée.

Une chose est sure : la révolution est en marche et pour les services IT, il sera bientôt difficile de se passer de l’IA pour assurer compétitivité et sécurité. Reste maintenant à soulever les inquiétudes persistantes. Pour cela, les pouvoirs publics doivent prendre les mesures nécessaires et réfléchir, avec les acteurs concernés, à un encadrement efficace de l’IA, ainsi que de toutes les nouvelles technologies qui peuvent lui être associées.

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